pour le cerveau pédaler est une vraie gageure

Pour le cerveau pédaler est une vraie gageure

Pédaler n’a rien de naturel : dés qu’on enfourche un vélo, le cerveau perd ses repères et pousse l’organisme à fournier d’inutiles efforts. Car existe une cadence idéale …

Quand un humain marche il adopte spontanément la cadence idéal pour consommer le moins d’énergies possible. Idem quand il courut mais lorsqu’il fait du vélo, il en va autrement même les sportifs de hauts niveau n’échappent pas à la règle : ils ne parviennent pas à adopter la bonne cadence de pédalage. Les coureurs moulinent beaucoup très vite, jusqu'à 110 révolutions par minute (rpm). Alors que l’optimum théorique mesuré par les scientifiques devra se situer vers 70 rpm, en somme, le cerveau monté sur un vélo semble pousser à l’épuisement prématuré.
Pour en avoir le cœur net, Christoph Hausswirth, chercheur a l’institut national supérieur d’éducation physique (Insep), a prescrit un entrainement particulier à des coureurs de compétitions. Au menu : plus de musculations et de cotes à gravir pour contraindre à pédaler en puissance et surtout plus doucement le résultat est impressionnant. Sur un exercice de pédalage de deux heures, ces coureurs commençaient à une cadence supérieure à 90 rpm et finissaient épuisés à 50 rpm.
Or, après l’entrainement spécial, la cadence choisie a été d’entrée de jeu ramenée vers 80, et les coureurs ont tenu les deux heures presque sans baisse de régimes … voila bien la preuve que l’homme n’a pas été conçu pour trôner sur un vélo. Et de fait, malgré son apparente simplicité, le deux-roues es pose un véritable défi a nos cellules grises.